Transcreve-se a posição oficial da França, reportada hoje no Quai d'Orsay:
CARICATURES
(Une délégation des ambassadeurs arabes a été reçue ici au Quai d'Orsay par le directeur de cabinet de M. Douste-Blazy, M. Pierre Vimont. Nous avons discuté un peu de l'affaire de France Soir et des suites. Nous avons également dit que la porte était ouverte à toute discussion ultérieure concernant cette affaire. Je voulais savoir s'il y a eu des contacts depuis entre le Quai d'Orsay et cette délégation. Deuxièmement, certains responsables français disent qu'ils sont étonnés par cette affaire de France Soir, qu'ils ne comprennent pas pourquoi le journal a attendu ce moment pour publier les caricatures qui insultent Mahomet. Avez-vous une réaction sur ce sujet ?)
Sur le premier point, je vous confirme qu'il y a eu une réunion la semaine dernière avec les ambassadeurs d'un certain nombre de pays arabes qui s'est tenue ici au ministère des Affaires étrangères. Je vous confirme que nous sommes en contact étroit avec ces ambassadeurs, de même qu'avec les autorités des pays où un certain nombre de mouvements ont été signalés. Nous avons ce dialogue pour rappeler notamment qu'il revenait aux autorités locales d'assurer la protection des locaux diplomatiques et consulaires. C'est dans ce cadre que nous maintenons notre dialogue.
Sur votre deuxième question, nous n'avons pas à nous prononcer sur la décision qui a été prise par le journal, dans le cadre de ses activités.
(Avez-vous demandé des explications à France Soir sur cette affaire ou pas du tout ?)
Il n'y a pas eu de demande d'explication particulière.
(Il y a eu un appel à manifester devant l'ambassade de France à Damas. Avez-vous eu des assurances de la part des autorités syriennes que la sécurité du bâtiment serait assurée ? Est-ce que de tels incidents, notamment lorsqu'il y a des personnes qui pénètrent dans des bâtiments européens, sont possibles sans la complicité passive, active des autorités sur place ?)
Sur le premier point, nous avons eu confirmation d'un appel à manifester devant notre ambassade à Damas, aujourd'hui, en Syrie. Comme je vous l'ai indiqué, dans le cadre de nos relations avec les autorités syriennes, nous avons indiqué qu'il leur appartenait d'assurer la sécurité de notre bâtiment et de notre personnel diplomatique et consulaire.
Sur votre deuxième question, nous avons rappelé aux autorités locales quelles étaient leurs responsabilités et nous sommes confiants sur la capacité de ces autorités à assurer la protection nécessaire. Ce que nous avons constaté, c'est que dans certains cas, notamment en Syrie et au Liban, des locaux diplomatiques ou consulaires ont été saccagés. Nous condamnons évidemment ces attaques qui sont survenues durant le week-end.
(Ma question était : est-ce que de telles attaques sont possibles avec la police sur place ?)
Je crois qu'il faut demander cela aux autorités locales.
(En cas de débordement des manifestations aujourd'hui à Damas, allez-vous porter cette affaire devant les instances internationales, comme le Liban l'a souhaité de son côté ?)
Sur le premier point, nous espérons ne pas en arriver là. Nous espérons que cette manifestation se passera dans le calme, et qu'elle ne conduira pas à des détériorations. Pour ce qui est de la saisine des instances internationales, il y a eu un débat hier au sein de l'Union européenne sur ce sujet. Il y a des discussions au niveau des Nations unies. Nous prenons part à ces débats, en rappelant qu'il convient maintenant d'apaiser les esprits et de favoriser une sortie apaisée de cette crise dans le dialogue et la compréhension mutuelle.
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